mardi 10 novembre 2015

Correspondances vidéos





« Correspondances vidéos »
Le lieu unique
Du mardi 22 au mardi 29 septembre


Installés dans un environnement “cosy” avec chaises de plage et lumières obscures, le lieu de l’exposition “Correspondances vidéos” est déjà un appel à l’écoute et à l’intimiste. En suivant le thème “je ne suis pas un héros” plusieurs binômes de six artistes nantais et rennais ainsi que deux classes étudiantes se prêtent pour nous au jeu d’une rencontre improvisée via écrans interposés.

Au détour des rétroprojections et des postes de télévision une nouvelle forme de dialogue s’invente. La vidéo devient un moyen de se confier à un interlocuteur/visionneur inconnu. Entre introspection personnelle et découverte de l’autre les conversations se mélangent, s’intensifient et se croisent. 

On me parle beaucoup et parfois on ne me raconte rien. Alors j’assiste aux images muettes de la vie d’un autre.  Au fil des six échanges vidéo entre binôme mon regard voit naître l’étrange complicité qui se forme. J’en suis presque un voyeur sans gêne.  Et pourtant l’honnêteté sans fard que j’observe m’émerveille.  Tout cela reflète leurs propres visions des choses, ce qu’ils constatent, ce qui les touche, ce qui les anime.  Assise dans ma chaise je deviens l’œil de l’artiste.


                                                                                    Marilou Anquetil


L'absurde Festival, Katorza, Nantes






L’ABSURDE FESTIVAL au Katorza à Nantes, festival du film dit « absurde », ambiance décalée dans ce cinéma multi-facettes. Ça hurle, ça chante, ça blague, c’est gore, parfois choquant, et surtout extrêmement con. Séances interdites aux mineurs, c’est tous ensemble que nous cherchons à profiter à la fois du film et des calembours vaseux lancés à tort et à travers par les plus téméraires et culottés du public.

            Passons aux choses sérieuses si ce n’est pas déjà fait. Il est important de préciser que l’ABSURDE FESTIVAL se déroule tous les ans sur une semaine, contrairement à l’Absurde Séance ayant lieu un jeudi sur deux. Beaucoup de choses pourront se dire par rapport à ce festival, avec des perles du genre ainsi que les pires déjections de la sphère série B.

            Ce qui est intéressant, c’est l’exclusivité. En France hein, oui car le Katorza nous déniche des films tel que The Editor qui ne manque pas de nous faire rire et de nous surprendre, mais qui malheureusement ne sera jamais distribué sur notre cher territoire… Turbo Kid, étrangement disponible en VOD le jour de la projection, n’aura le même panache que sur un petit écran. Rassurez-vous, vous ne regarderez jamais un film gore de la même manière ! Et pour les plus insomniaques, « la nuit fantastique », avec petit déjeuner inclus…mais pour peu qu’une scène ne vous coupe l’appétit, vous finirez (comme moi) heureux, fatigué et à jeun le lendemain.


Arthur Vendé

Image non soumise au droit d’auteur


Emmanuelle Lainé - Biennale de Lyon 2015



Biennale de Lyon – Musée d’Art Contemporain de Lyon
81 Quai Charles de Gaulle, 69006, Lyon
http://www.biennaledelyon.com/home
10 septembre 2015 au 10 Janvier 2016

J’ai découvert Emmanuelle Lainé (née en 1973, vit et travaille à Paris) en voyageant sur l’Internet mais je n’avais jamais pu voir ses œuvres dans un espace d’exposition auparavant.

Son œuvre est une grande installation couvrant  un espace large, haut, en angle.

Je savais que ses œuvres  sont entièrement liées aux espaces dans lesquels elles sont exposées car conçues spécialement pour, mais je m’en suis d’autant plus rendu  compte en y étant directement confronté.

Au mur sont collées des photos du lieu après un premier travail, comme une sorte de trompe-l’œil : après avoir réalisé une installation en amont, elle photographie cette dernière, et colle le tirage quasi grandeur nature sur les murs d’exposition.

Puis elle vient ajouter des objets : matières (silicone...) – images – mobilier – matériel – déchets liés à son processus créatif...

On se retrouve perdu au milieu d’une sorte de grand atelier en plusieurs dimensions déplacé dans une galerie dont il serait impossible de l’extraire.

Perdu entre les trompe-l’œil et les objets, se dégage un sentiment de va-et-vient entre images et objets réels.

Une sorte de capture d’écran et d’arrêt du temps.

En voyant ce travail dans un lieu d’exposition, en sachant que c’est sa forme définitive il y a cette idée de temps figé, contrastant avec ce chaos de matières, d’objets et d’images qui donne l’impression d’un travail en pleine conception.

Ce chaos, lié aux trompe-l’œil donne pourtant une étrange sensation d’organisation. Comme si chaque élément, infime soit il, est à sa place et ne saurait être mis ailleurs.

Beauté Robin




















La vie moderne : Il parait que le fond de l’être est en train de changer

Création Biennale 2015