mercredi 22 février 2017

Etoffes à décor de circonstance, 2ème partie, Joséphine Kaeppelin, La BF15 - Lyon



2ème partie de l’exposition étoffes à décor de circonstance de Joséphine Kaeppelin à La BF15, Lyon

On entre dans une salle qui fait moitié white cube et moitié bureau. Il y a des dessins numériques format A4, des feuilles A4, des stylos noirs, des meubles très simples en aluminium et plastique. D’abord, on arrive devant un pupitre supportant un document Word format A4 sur lequel il y a sept dessins numérotés. On est convié à choisir celui qui correspond le mieux à son état d’esprit en ce moment et à mettre sa réponse dans une tabelle. Beaucoup de gens se voient bien dans le cinquième, où il y a des cases vides mal disposées avec des lignes pour écrire, en partie surchargées de traits diagonaux entrant de la droite.


Le prochain élément est une table avec deux chaises, deux stylos et deux piles de questionnaires (sur papier format A4) dans des boites de rangement (pour tenir des A4) en plastique. En haut de la page :


Quand on lit les phrases qui suivent, on est déjà engagé. On les projette sur son expérience personnelle et se demande si elles s’appliquent à notre cas. On nous demande de réfléchir très modérément, très sérieusement, assis au bureau s’il arrive souvent qu’il y ait des tâches absurdes à faire,  si on oublie volontairement des choses pour se garder du travail pour plus tard, si on paraît occupé tout en restant disponible, si on a fait pour défaire, si dès qu’il y a un grand dispositif on perd le truc, si on dit tout le temps la même chose mais ne se comprend pas, s’il y a quelque chose à comprendre, etc.
Cette exposition qui au premier regard paraît être sobre, clinique et froide, constitue un cadre qui n’inspire pas du tout, tout de suite (pas très différent de la feuille A4) mais qui a un contenu qui pose directement des questions, qui remet en question et qui fait apparaître des questions sur la situation de travail du visiteur, qu’il soit créatif, éducatif ou professionnel.

Lova Karlsson